Contactée mercredi par l'AFP au sujet de ces allégations faites par le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes rebelles armés à dominante touareg, l'armée malienne n'a pas répondu.
Dans la nuit de mardi à mercredi, "la coalition terroriste Wagner-FAMA (les forces armées maliennes) a procédé à des frappes de drone sur un point de vente de carburant à Talhandak", un village carrefour situé dans l'immense étendue désertique du grand nord malien, affirme l'alliance dans un communiqué.
"Cette énième bavure sur des innocents a causé la mort de sept personnes de nationalités tchadienne et nigérienne ainsi que d'autres victimes qui sont toujours sous les décombres", ajoute la même source. Le CSP condamne "avec la dernière rigueur ces actes terroristes répétés par la junte de Bamako qui ne visent que les innocents et les infrastructures à caractère civil".
Les hostilités avaient repris en août 2023 après huit ans d'accalmie entre Bamako et les groupes rebelles à dominante touareg, qui se disputaient le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les Casques bleus de la Mission de l'ONU poussée vers la sortie par la junte au pouvoir au Mali. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont remporté un succès symbolique largement salué au Mali, mais les rebelles n’ont pas déposé les armes et se sont dispersés dans la région désertique et montagneuse du Nord.
Les forces maliennes ont été appuyées par des mercenaires de Wagner selon les rebelles et des élus locaux, bien que la junte nie la présence dans le pays du groupe de sécurité privé russe aux pratiques décriées. L’offensive dans le nord du Mali a été marquée par des nombreuses allégations d’exactions contre des civils par les forces maliennes et leurs alliés russes, des accusations niées systématiquement par le régime de Bamako.
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