Le FPR a indiqué l'avoir élu, sans opposition, lors d'un congrès qui s'est terminé samedi. Paul Kamage, 66 ans, dirige le Rwanda d'une main de fer depuis le milieu des années 1990 et a remporté la présidence, à chaque fois avec plus de 90% des voix, lors des élections de 2003, 2010 et 2017.
L'un de ses rares concurrents au scrutin présidentiel est le chef du Parti vert, dans l'opposition, Frank Habineza.
Député de 47 ans, ce dernier n'a obtenu que 0,45% des voix à la présidentielle de 2017. Il est donné troisième par les sondages actuels, critiqués par les associations de défense des droits pour leurs irrégularités et les intimidations à l'encontre des électeurs.
L'autre concurrente possible de M. Kagame, Victoire Ingabire, leader du mouvement non enregistré Dalfa Umurunzi (Développement et liberté pour tous), est à ce stade exclue de la course à la présidentielle en raison d'une condamnation antérieure.
Une décision de justice, prévue le 13 mars, dira si elle est autorisée ou non à se présenter à la présidentielle.
Le Rwanda prévoit ses élections présidentielle et législatives le 15 juillet, conformément à une décision l'an dernier du gouvernement d'organiser ces scrutins à la même date.
Vingt-quatre femmes parlementaires, deux représentants des jeunes et un représentant des Rwandais souffrant de handicaps seront par ailleurs choisis par des collèges et comités électoraux le 16 juillet.
Les candidats pourront faire campagne du 22 juin au 12 juillet, selon la commission électorale.
Le Rwanda se présente comme l'un des pays les plus stables du continent africain, mais plusieurs groupes de défense des droits humains accusent M. Kagame de le diriger dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d'expression.
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