Le président, son Premier ministre Ousmane Sonko et un certain nombre de cadres de leur parti ont été emprisonnés sous le régime de l'ex-chef de l'Etat Macky Sall et n'ont eu de cesse de dénoncer ces trois dernières années une instrumentalisation de la justice.
Ils avaient promis durant la campagne électorale de la réformer en profondeur. "La problématique et l'urgence (de reformer la justice) nous interpellent tous au dessus de toutes considérations partisanes", a déclaré M. Faye.
Ces assises, présentées comme la quatrième édition du "Dialogue national" initié par Macky Sall, regroupent des professionnels du métier, des professeurs d’université, des membres de l'opposition et de la société civile. Elles doivent se dérouler jusqu'au 4 juin dans un centre de conférence de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
Plusieurs thématiques comme le temps du procès pénal, les conditions de détentions et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté... y seront débattues, a indiqué le président Faye.
Les conclusions issues des concertations devraient ensuite lui être remises le 4 juin. Le président Faye a insisté sur le besoin de mener une "profonde refondation" du système judiciaire, invoquant les récents troubles qui ont secoué le pays.
"La finalité de cet exercice est de nous aider à baliser la voie pour une réforme pragmatique de notre système judiciaire afin qu’il inspire davantage aux justiciables et préserve sa dignité", a-t-il assuré.
"Je voudrais particulièrement insister sur le fait que nous n’ouvrons pas ici un procès en inquisition pour désigner un coupable ou des coupables à jeter aux orties", a-t-il ajouté.
M. Faye a également mis en garde contre une volonté de "bâtir une République des juges" qui remettrait selon lui en cause "le principe cardinal de notre démocratie". Les nouvelles autorités sénégalaise avaient lancé la semaine passée une plateforme en ligne censée recueillir les contributions des citoyens dans le cadre de ces assises.
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