Les trois pays, ditiges par des militaires , ont annoncé en janvier quitter la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ils ont annoncé lors de leur premier sommet le 6 juillet à Niamey l'institution d'une confédération. Les chefs militaires de ces pays accusent la Cédéao d'être manipulée par la France et de ne pas les soutenir dans leur lutte contre les jihadistes.
"Le commissaire de l'UA en charge des affaires politique, paix et sécurité, s'exprimant au nom du président de la Commission de l'UA, a déclaré (lors du sommet de la Cédéao le 8 juillet à Abuja) que 'le retrait des trois pays de cette organisation est inacceptable pour l'UA et nous croyons en une seule Cédéao'", indique un communiqué des ministres des Affaires étrangères de l'AES transmis jeudi soir à l'AFP. Le texte ne mentionne pas le nom du commissaire incriminé.
"Ce jugement de valeur est aussi surprenant qu'inhabituel de la part d'un fonctionnaire statutaire dont les missions et les attributions ne lui confèrent aucun droit d’ingérence dans les affaires intérieures d'Etats membres" de l'UA, affirment-ils dans ce communiqué daté conjointement de Bamako, Niamey et Ouagadougou, capitales des pays membres de l'AES. "Ils désapprouvent et condamnent avec la dernière rigueur cette attitude, contraire au devoir de réserve et à l'obligation d'impartialité" dus par un fonctionnaire de l'UA.
Pour ces trois pays, "toute appréciation de (leur décision) souveraine" de quitter la Cédéao "constitue une ingérence dans les affaires intérieures" de l'AES. Le Burkina, le Mali et le Niger font face depuis des années à des violences jihadistes meurtrières.
La Cedeao a prévenu le 7 juillet que la région ouest-africaine risquait la "désintégration", après la création de la "confédération" de l'AES. Elle est également confrontée à la violence persistante des jihadistes, à des problèmes de financement et à des difficultés pour créer une force régionale.
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