Dans un rapport lundi au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a dit que la situation des droits fondamentaux en Centrafrique s’améliore en gros, mais que l’insécurité continue du fait des bandes armées qui sillonnent les régions rurales.
Ces bandes perturbent le commerce et chassent les habitants de leurs demeures. Il est urgent pour la communauté internationale d’appuyer Bangui, a souligné Kofi Annan. Le secrétaire général a ajouté que la crise au Soudan voisin menace aussi potentiellement la stabilité dans le pays.
“Les forces de défense et de sécurité sont en pleine période de restructuration,” a expliqué de son côté Guy Moskit, porte-parole de la présidence centrafricaine. Sous équipées, elles ont du mal à “asumer la défense de l’intégrité territoriale sur 622.000 km2,” a-t-il dit. Selon Guy Moskit, l’aide internationale reste insignifiante en dehors de celles de la France, de la Chine et du Maroc.
Dans une interview accordée à Timothée Donangmaye, M. Moskit a expliqué que la situation sécurité a fait l’objet d’un accord tripartite entre le Tchad, le Cameroun et la Centrafrique et que les troupes des différents pays patrouillent le long des différentes frontières. Le porte-parole de la présidence centrafricaine a dit que son pays est péoccupé par les tensions entre le Tchad et le Soudan, deux pays voisins.