L’Américaine d’origine iranienne Anousheh Ansari a décollé, lundi, du centre spatial de Baïkonour, à bord d’une fusée Soyouz qui la conduit vers la Station spatiale internationale (ISS). A ses côtés: l’astronaute américain Michael Lopez-Alegria et le cosmonaute russe Mikhail Tyurin.
Née en Iran, Anousheh Ansari a quitté ce pays durant son adolescence, quelques années après la Révolution islamique. Agée aujourd’hui de 40 ans, elle est la toute première femme à se payer un voyage dans l’espace. Elle aurait versé 20 millions de dollars pour réaliser son rêve.
« Je suis heureuse que non seulement mon vol, mais aussi la vie que j’ai menée jusqu’à présent, puissent servir d’inspiration à notre jeunesse, surtout les filles et les femmes à travers le monde, » a-t-elle déclaré. « En se penchant sur mon passé, elles peuvent voir que l’impossible peut parfois devenir possible, que les rêves peuvent se réaliser, » a ajouté Madame Ansari.
L’équipage de Soyouz devrait arriver à la Station spatiale internationale mercredi. La première femme touriste de l’espace va passer huit jours à bord de la Station spatiale internationale, mener des expériences et préparer du matériel pédagogique. En 1993, Madame Ansari a fondé, avec son mari, une société de télécommunications. Elle oeuvre maintenant à rendre le tourisme dans l’espace plus abordable.
La navette Atlantis, qui vient d’effectuer une mission de ravitaillement de la station, se trouve toujours dans l’espace. Son retour sur terre était également prévu mercredi, mais la NASA vient de le repousser à jeudi. Selon l’Agence spatiale américaine, la décision a été prise en partie à cause des prévisions météorologiques peu favorables. De surcroit, ce décallage donnera à la NASA un temps supplémentaire pour identifier un objet inconnu flottant près de la navette et qui pourrait s’être détaché de sa soute.
Atlantis s’est désarrimée dimanche de l’ISS après lui avoir livré et installé un panneau solaire supplémentaire. Les astronautes ont ainsi officiellement repris la construction de l’ISS suspendue depuis la catastrophe de la navette américaine Columbia qui avait explosé vol en 2003.