L’exportation de produits toxiques est interdite par les règlements européens, a déclaré, jeudi, le commissaire européen à l’Environnement. Stavros Dimas a également jugé choquant que des déchets toxiques soient parvenus en Côte d’Ivoire, qu’ils aient occasionné tant de souffrances humaines et de dommages au milieu naturel.
Le Probo Koala, navire impliqué dans le transport des déchets toxiques en Côte d’Ivoire, se trouve en ce moment dans le port de Paldiski en Estonie. Les autorités locales lui ont interdit de partir pendant qu’elles réalisent une enquête criminelle. En début semaine, l’ONG Greenpeace avait dépêché son navire « Artic Sunrise » qui avait bloqué le Probo Koala dans le port de Paldiski. Il fallait empêcher ce navire de quitter l’Estonie pour que les autorités estoniennes puissent le saisir aux fins d’enquête, a expliqué Yannick Vicaire, responsable de la campagne Toxiques de Greenpeace France.
Il y a sûrement des responsabilités à établir aux Pays-Bas et en Côte d’Ivoire, mais ce qui intéresse Greenpeace, « c’est de comprendre comment un déchet qui est repéré comme dangereux et toxique en Hollande a pu, malgré tout, être transporté jusqu’en Afrique, en violation des réglementations européennes, en violation de la convention de Bâle, » a expliqué M. Vicaire.
L’Afrique cessera d’être « la poubelle du monde » lorsque « les déséquilibres économiques entre le Nord et le Sud en général changeront » et lorsque certains Etats du Nord prendront leurs responsabilités pour freiner ces exportations illégales de déchets toxiques, » a souligné Yannick Vicaire.