Le professeur Andrew J. Pierre de l’Institut pour l’étude de la diplomatie de Georgetown University ici à Washington estime qu’un essai nucléaire ne signifie pas nécessairement que la Corée du Nord possède une bombe. En même temps que la matière fissible, il faut aussi disposer de la technique de mise au point de la bombe, a-t-il expliqué dans un entretien avec Timothée Donangmaye.
Les Nord-Coréens sont encore loin de pouvoir attaquer les Etats-Unis, mais ils vont poursuivre leurs recherches et éventuellement vendre à d’autres pays ou même à des groupes terroristes de la matière fissible, estime Andrew Pierre. Pour le professeur Pierre, les Iraniens suivront de près les sanctions qui seront prises par la communauté internationale contre la Corée du Nord.
Les options sont limitées, a expliqué l’universitaire américain. Une attaque contre la Corée du Nord est hors de question dans la mesure où elle entraînerait une réplique conventionnelle immédiate contre la Corée du Sud, a-t-il expliqué. Le professeur Pierre impute la situation actuelle au manque de dialogue direct entre Washington et Pyong Yang au cours des quatre ou cinq dernières années.