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Madagascar: Cinq candidats au coude à coude dans la course à la présidence


Les Malgaches se sont rendus aux urnes ce dimanche pour élire leur président. 14 candidats sont en lice, dont cinq au coude à coude, dans l’espoir d’être portés à la tête de la Grande Ile: Marc Ravalomanana, le président sortant, qui brigue un second mandat, Jean Lahiniriko, ancien président de l’Assemblée nationale, Roland Ratsiraka, neveu de l’ancien président Didier Ratsiraka et maire de la ville de Toamasina (Est), Herizo Razafimahaleo, ancien vice-Premier ministre, et Norbert Ratsirahonana, ancien Premier ministre et ancien collaborateur de Marc Ravalomanana.

Personne n'est encore en mesure de connaître le nombre total des électeurs inscrits, soutient le candidat Roland Ratsiraka, joint par Calie Rerodo vendredi à Tamatave, son fief, dans l’Est du pays. Pour le candidat Ratsiraka, le régime Ravalomanana se résume à la répression. Malgré le développement des infrastructures, le niveau de vie des malgaches moyens a considérablement baissé en cinq ans, estime M. Ratsiraka.

Pour sa part, l'administration Ravalomanana évoque le problème de communication pour expliquer l’incertitude sur le nombre d’électeurs inscrits. Les quelque 150 observateurs internationaux arrivés dans la Grande Ile notent, leur côté, que les préparatifs du scrutin se déroulent dans le calme, malgré les critiques, notamment d’un certain nombre de candidats qui parlent de manque de transparence. D’autres groupes d’opposants politiques estiment que la Constitution a été violée car la date du scrutin a été, selon eux, avancée de deux mois. La date du 3 décembre proposée par M. Ravalomanana pour, dit-il, éviter la mauvaise période des pluies, a été approuvée par la Cour Suprême.

La période pré-électorale a été marquée par, entre autres, le refus du gouvernement d’autoriser le retour de l’ancien vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo, en exil à paris. Ce dernier souhaitait se porter candidat à l’élection présidentielle. Le camp Ravalomanana insiste sur la probabilité d’une victoire dès le premier tour, mais les adversaires du président sortant estiment qu’un deuxième tour est incontournable. « Si un candidat l’emporte dès le premier tour, c’est qu’il y a eu fraude massive », soutient le rédacteur en chef de la Gazette de la Grande Ile, Rolly Marcia, dans un entretien accordé à la VOA.

Pour rappel, la dernière élection présidentielle malgache, il y a cinq ans, avait été suivie de sept mois de crise généralisée, durant laquelle les deux principaux candidats, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, revendiquaient, chacun, la victoire. La crise s’est dénouée suite au départ à l’exil, en France, de l’Amiral Didier Ratsiraka.

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