La transition s’achève en RDC le 6 décembre avec l’investiture du président élu Joseph Kabila. Dans un entretien avec notre envoyé spécial Ferdinand Ferella, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, William Swing, s’est félicité du chemin parcouru par la RDC. C’est un accomplissement pour le peuple congolais et pour la Commission électorale indépendante, a dit M. Swing.
Pour le chef de la mission de l’ONU en RDC (MONUC), le processus électoral congolais représentait « un vaste défi logistique et organisationnel pour l’ONU », avec 50 000 centres de vote, une importante flotte aérienne pour faire face au manque de routes et un demi-milliard de dollars pour mener à bien ces élections. La transition s’achève, mais beaucoup de taches identifiées dans les différents accords de paix attendent d’être accomplies, a fait remarquer William Swing.
La création d’une armée républicaine, la réforme et la restructuration de la police, la mise en place de l’Etat de droit, et le développement font partie des dossiers qui attendent d’être traités, a-t-il dit. A la question de savoir quel sera l’apport de l’ONU après la transition, William Swing a expliqué que tout dépendra, d’une part, du « voeu du gouvernement élu » et, d’autre part, du « désir de la communauté internationale. »
Cependant, avec le succès des élections, l’attitude de la communauté internationale « devrait être assez positive », a assuré M. Swing, ajoutant que la priorité, pour la MONUC , est « d’achever le travail de création d’une armée nationale. » Rappelant les vastes ressources de la RDC, le chef de la Mission de l’ONU se dit persuadé que le pays devrait pouvoir rapidement voler de ses propres ailes.