Les autorités françaises ont officiellement demandé le rapatriement des six membres de l’arche de Zoé condamnés à huit ans de travaux forcés, par la cour criminelle tchadienne, pour avoir tenté de sortir clandestinement 103 enfants du Tchad. Une requête a été présentée en ce sens par le biais de la ministre française de la Justice, Rachida Dati. Pour leur part, les autorités tchadiennes disent n’avoir reçu aucune demande du genre jusqu’à présent.
Le ministre tchadien de la Justice, Albert Pahimi Padaké, a fait savoir que le gouvernement tchadien devra, avant tout, approuver toute demande de transfèrement. Selon l’accord franco-tchadien de coopération judiciaire de 1976, les prisonniers peuvent purger leur peine dans leur pays d’origine. C’est le vœu des six membres de l’Arche de Zoé, ont indiqué les membres de leur comité de défense.
Selon l'accord en question, toute réduction, tout ajournement de peine ou toute libération requiert l’accord de la juridiction de condamnation, c’est-à-dire de la justice tchadienne, a précisé le premier substitut du procureur du tribunal de N’Djaména, Djimrabaye Boundar. Certains Tchadiens interrogés se disent satisfaits du résultat du procès de l’Arche de Zoé. D’autres estiment que la justice a été clémente et qu’il y a peu de chance que les prisonniers purgent la totalité de leur sentence une fois qu’ils seront transférés en France.