Le président de la RDC, Joseph Kabila, est arrivé mardi dans l’Est du pays, à Goma, où la Conférence sur la paix dans les deux Kivus est passée à la phase des travaux en atelier. M. Kabila doit apporter « une caution morale » à ces travaux pour souligner leur importance, indique un communiqué de la présidence congolaise.
Le nouveau représentant du secrétaire général de l’ONU en RDC, Alan Doss est, lui aussi, à Goma mardi. « La province du Nord-Kivu abrite, à elle seule, plus de personnes déplacées que le reste du pays », a-t-il déclaré en déplorant la « proportion particulièrement accablante » des femmes victimes d’abus sexuels et d’enfants-soldats dans cette région.
Après des débuts difficiles, qui avaient vu certains groupes boycotter les travaux, la conférence de Goma semble avoir trouvé son rythme. Absent de Goma, le général déchu Laurent Nkunda, dont le mouvement est pourtant représenté à la conférence de Goma, a expliqué à l’agence Reuters : « si je suis invité, je serai présent. »
Du fait de l’insécurité dans l’Est de la RDC, les réfugiés congolais arrivent au Burundi en grands nombres depuis 2006. Ils seraient 35 000 à présent. Cet afflux rappelle celui de 2004 lorsque le Burundi avait reçu, en l’espace de deux mois, quelques 22 mille demandeurs d’asile congolais, souligne notre correspondant à Bujumbura Eric Manirakiza.