Ces 110 récompenses sont accordées chaque année aux États-Unis par la « Recording Academy », qui regroupe près de 13.000 professionnels de l’industrie musicale. Ces prix honorent les meilleurs artistes et les meilleurs techniciens dans le domaine de la musique.
Dimanche, la chanteuse britannique Amy Winehouse a raflé cinq des prix à l’occasion de cette 50ème édition des Grammy Awards, mais elle n’était pas là pour les recevoir, s’étant vue refuser un visa par le gouvernement américain. Le temps que Washington change d’avis, il était trop tard pour que la chanteuse organise ce déplacement. Il faut dire que Winehouse, 24 ans, avait récemment intégré un programme de désintoxication.
C’est donc par liaison satellite que l'artiste britannique, six fois nominée, a accepté ses prix : chanson de l'année, révélation de l'année, meilleure interprète féminine pop, meilleur album pop et meilleur disque de l'année avec son titre « Rehab » et l'album « Back to Black ».
Carrie Underwood, qui a reçu le Grammy de la meilleure chanson Country « Before He Cheats », a déclaré que Winehouse avait bien mérité ses prix. « Cette soirée privilégie la musique, vous savez, et je pense qu’elle a beaucoup de talent, qu’elle est très créative et mérite définitivement des accolades » a affirmé Mme Underwood.
Une déception cependant pour Amy Winehouse: le Grammy du meilleur album de l’année lui a échappé. C’est le pianiste Herbie Hancock qui l’a remporté pour « River: The Joni Letters ». « C'est un nouveau jour qui prouve que l'impossible peut devenir possible » a déclaré M. Hancock, en allusion au fait que cela faisait 43 ans qu’un artiste de jazz avait reçu le Grammy du meilleur album de l’année.
Mis à part Winehouse, Hancock était en compétition avec Foo Fighters, Vince Gill et Kanye West. Ce dernier, en tête des nominations avec 8 citations, a raflé quatre trophées, notamment celui d’Interprétation rap solo pour « Stronger » et celui d’Album rap pour « Graduation ». Il a également reçu le prix de la meilleure interprétation rap d'un duo ou groupe pour sa collaboration avec Common dans « Southside ». En acceptant ses prix, le rappeur a rendu un hommage émouvant à sa mère, décédée l'année dernière à l'âge de 58 ans.
Par ailleurs, le sénateur de l'Illinois Barack Obama, qui fait campagne pour l’investiture démocrate comme candidat à la présidence, a été récompensé dans la catégorie meilleure diction pour la version audio de son ouvrage « The Audacity Of Hope: Thoughts On Reclaiming The American Dream», où il fait la promotion du rêve américain.
Justin Timberlake, lui, a reçu deux Grammys, celui du meilleur chanteur pop en devançant l'ancien Beatle Paul McCartney, et le Grammy de la meilleure performance vocale masculine avec « What Goes Around...Comes Around ».