Le président George Bush se dit préoccupé par les retombées des pénuries de vivres et de la flambée des prix des denrées alimentaires dans le monde. « Dans certains des pays les pauvres du monde, la hausse des prix peut représenter la différence entre avoir un repas par jour ou rester sans manger », a –t-il expliqué.
Le chef de l’exécutif américain a adressé, jeudi, au Congrès une requête pour «une rallonge » de 770 millions de dollars. Ces fonds viendraient s’ajouter aux 200 millions de dollars d’assistance déjà fournis par M. Bush pour combattre la crise alimentaire. Au total, les Etats-Unis vont consacrer cinq milliards en 2008 et 2009, à la lutte contre la faim dans le monde, a précisé le président des Etats-Unis.
Parmi les mesures préconisées par Washington dans ce cadre : des programmes pour encourager les agriculteurs à augmenter leur production vivrière et la levée des restrictions sur l’importation des OGM, les denrées obtenues à partir de semences génétiquement modifiées.
Face à la crise alimentaire, certains pays producteurs limitent ou interdisent l’exportation des certaines denrées. « Cela a une conséquence terrible : c’est que cela va accélérer la pénurie sur les marchés mondiaux, cela va accélérer la spéculation sur les marchés mondiaux », a expliqué David Laborde, économiste à l’IFPRI, un institut de recherche international sur les politiques alimentaires, basé à Washington. Etant donné que les prix seront maintenus à un bas niveau à l’intérieur des pays producteurs, les agriculteurs locaux auront peu intérêt à produire plus, a souligné M. Laborde.
La Banque mondiale a décidé de voler au secours de divers pays africains. Le Bénin, le Niger, le Mali, le Burkina Faso ont bénéficié de cette assistance, de même que le Burundi et Madagascar, a expliqué Herbert Boh du service de la communication de la Banque mondiale, à Washington. Il s’agit, a indiqué M. Boh, d’aider à relancer les activités agricoles en facilitant l’accès aux semences et aux engrais et en fournissant des ressources aux services d’appui à l’agriculture.