Le président sud-africain Thabo Mbeki a ordonné , mercredi,le déploiement des troupes pour aider la police à mettre fin aux attaques contre les étrangers ; violences qui ont fait 42 morts et plus de 16 000 déplacés selon la police. Parmi les groupes visés par les assaillants, les immigrés zimbabwéens et mozambicains qu’ils accusent de prendre des emplois aux Sud-Africains et de contribuer à l’augmentation du taux de criminalité dans le pays.
« Maintenant, la question est de savoir pourquoi soudainement on pointe du doigt les étrangers en disant qu’ils prennent les emplois des Sud-Africains », a déclaré à la presse américaine, mercredi, l’ambassadeur sud-africain à Washington, Welile Nhlapo. Notant qu’il y a un problème de chômage dans son pays, M. Nhlapo a expliqué qu’en dépit de cette situation, les Sud-Africains n’ont jamais voulu de la plupart des emplois occupés par les étrangers.
Welile Nhlapo a affirmé que beaucoup de ses compatriotes ont dénoncé publiquement les exactions commises par quelques uns. « Le gouvernement a mis en place un comité inter-ministériel pou enquêter sur ces événements, parce qu’il est important de faire toute la lumière sur l’affaire », a-t-il indiqué.
Les violences xénophobes ne sont plus cantonnées uniquement dans la région de Johannesburg. On en signale dans les provinces de Mpumalanga et surtout du Kwazulu Natal. Jacques Espoir Muzani, originaire de la RDC, vit dans cet état. Il affirme avoir été pris à partie, en compagnie d’autres Africains, par une bande armée.