Les trois dernières élections primaires dans la course à l’investiture démocrate pour les présidentielles de novembre auront lieu le 1er juin à Porto Rico et le 3 juin dans le Montana et le Dakota du Sud. La sénatrice de New-York Hillary Clinton continue de battre campagne avec ferveur. Pratiquement assuré de décrocher l’investiture du parti démocrate, son rival, le sénateur de l’Illinois Barack Obama, porte déjà son attention sur le meilleur moyen de battre le sénateur de l’Arizona John McCain, candidat présumé du parti républicain.
Mme Hillary Clinton refuse de jeter l’éponge. Bien qu’elle ne dispose pas encore du nombre des délégués nécessaires pour surmonter l’avance d’Obama, la sénatrice de New-York espère se rattraper d’ici de la convention démocrate de Denver dans le Colorado, en août. « Qui pourrait être le meilleur président ? Et qui pourrait être le candidat le mieux placé pour battre le sénateur républicain John McCain ? Je crois que c’est moi, » affirme-t-elle.
Toutefois, ses chances de succès diminuent de jour en jour, estiment les experts. Le choix du parti démocrate à la convention de Denver se fera sur la base du nombre de délégués obtenu pendant les primaires et du vote des super-délégués pendant la réunion ; deux facteurs aujourd’hui très défavorables à la sénatrice de New-York.
Même l’un de ses partisans les plus fervents, le gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell , reconnaît que sa cause est pratiquement perdue. « Je suis réaliste et je crois que, très vraisemblablement, les super-délégués donneront au sénateur Obama toutes les voix dont il a besoin pour représenter le parti démocrate. Il est très peu probable que la sénatrice puisse prévaloir, » a concédé le gouverneur Ed Rendell.
Pendant ce temps, le sénateur républicain John McCain a commencé à attaquer Barack Obama avec plus de vigueur. « Maintenant, pourquoi est-ce que le sénateur Obama voudrait s’entretenir avec le président de l’Iran, alors qu’il n’a eu aucun entretien avec le général Petraeus, le commandant de nos forces en Irak, » s’est demandé Monsieur McCain ; question à laquelle Barack Obama a rétorqué: « La stratégie du sénateur McCain et de son parti républicain a été un échec en Irak. »
Le sénateur Obama en a profité pour tourner en dérision le meeting, à huis clos entre John McCain et le président George Bush en Arizona pour collecter des fonds de campagne pour le parti républicain. « Pas de caméras, pas de journalistes, et nous savons tous pourquoi. Le sénateur McCain ne veut pas qu’on le voie en train de quémander le soutien d’un président dont la politique a échoué... une politique que lui-même promet de continuer pendant quatre ans supplémentaires », a-t-il souligné.
La campagne pour les élections de novembre continue donc. Et l’attention se porte de plus en plus sur les personnalités que les candidats à la présidence pourraient choisir comme colistiers dans la course à la Maison Blanche.