Le ministre burkinabé de l’économie et des finances, Jean-Baptiste Compaoré et la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice ont signé, lundi matin, un accord portant financement par le Millenium Challenge Corporation (MCC) d’un programme de lutte contre la pauvreté au Faso. La cérémonie a eu lieu au département d’Etat, en présence du président Blaise Compaoré qu’accompagnait une importante délégation ministérielle.
« C’est vraiment un grand jour pour le MCC et le peuple burkinabé dont la détermination a donné naissance au compact de 491 millions qui font l’objet de la convention que nous signons ce matin, a déclaré à cette occasion le président du MCC », l’ambassadeur John Danilovitch. Le diplomate américain a énuméré, par la même occasion, les conditions ayant rendu possible la signature du présent accord de financement..
« Le Burkina a entrepris de vastes réformes de libéralisation économique, une politique de décentralisation, a mis en œuvre une nouvelle convention collective du travail et créé un environnement des affaires », a rappelé John Danilovitch, ajoutant que c’est à juste titre que la Société Financière internationale a désigné le Burkina Faso comme l’un des pays les plus performants en 2007.
La signature de convention de ce lundi porte les subventions du MCC à près de six milliards de dollars à 17 pays partenaires à travers le monde, dit de son côté la secrétaire d’Etat Condolezza Rice, qui s’est félicité du « leadership éclairé » du président Compaoré. « Vous faites partie des leaders africains les plus responsables. Vous avez réalisé des réformes qui donnent à vos concitoyens des raisons d’espérer », a conclu Condoleezza Rice.
Ce fut ensuite au tour du président Compaoré de prendre la parole. « La Communauté internationale, à travers la Déclaration du millénaire, s’est assigné des objectifs pour le développement dont la finalité est de faire reculer l’extrême pauvreté et de créer les meilleures conditions d’épanouissement de l’humanité, notamment dans sa partie la plus éprouvée », a déclaré le chef de l’Etat burkinabé. L’ambition du Burkina Faso, a-t-il assuré, « est de ramener la proportion des Burkinabé visant avec moins d’un dollar par jour de 46% en 2003 à moins de 35% en 2015.»