L’attentat à la voiture piégée de mercredi contre l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa, au Yémen, visait apparemment à ouvrir une brèche dans le mur d’enceinte de ce complexe bien défendu, estime le département d’Etat. Pour les autorités américaines, le style de l’attaque ressemble à celui d’al-Qaida même si Washington n’en a pas encore identifié les auteurs.
Pour le département d’Etat, les soldats yéménites et le renforcement des mesures de sécurité à l’ambassade de Sanaa ont fait échouer l’attaque d’hier. Selon les informations préliminaires, deux véhicules piégés ont explosé devant l’entrée principale de l’ambassade, qui a également été prise d’assaut par des hommes armés. La barrière de béton érigée autour du complexe a résisté à l’explosion et les soldats yéménites en faction ont confronté les assaillants. L’incident a fait au moins 16 morts, dont plusieurs assaillants, des soldats locaux et quelques passants.
L’attaque a été revendiquée par un groupe appelé le Jihad islamique au Yemen. « L’un des objectifs de ces extrémistes est de tuer, de faire perdre les nerfs aux Etats-Unis et de les amener à se retirer des régions du monde. Et notre message est que nous voulons aider les gouvernements à survivre aux extrémistes. Nous voulons que les gens mènent une vie normale », a déclaré le président Bush, alors qu’il recevait à la Maison Blanche l’ancien commandant en chef des forces internationales en Irak, le général David Petraeus.
La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a, pour sa part, téléphoné au président yéménite Ali Abdullah Saleh pour exprimer ses regrets au sujet des soldats et des civils tués dans l’incident, a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack. Les Etats-Unis soupçonnent le réseau terroriste al-Qaida ou un de ses groupes affiliés d’être responsable de l’attaque de Sanaa, a-t-il dit, ajoutant que l’intention des terroristes était de pénétrer dans l’ambassade et de massacrer tous ceux-qui s’y trouvaient.