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RDC : Laurent Nkunda dément les allégations d’appuis extérieurs et accuse le gouvernement de trahison


Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé, mardi soir, à un cessez-le-feu dans l’Est de la RDC. Il a condamné les récents propos du général dissident Laurent Nkunda appelant à un soulèvement national dans le pays.

Le général Nkunda estime, pour sa part, que les pays membres du Conseil « sont très mal informés de ce qui se passe au Congo. » Le leader du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) impute aux Forces armées congolaises (FARDC) la responsabilité de la relance des hostilités dans l’Est du pays. « Nous avons été attaqués à plusieurs reprises », a-t-il dit, accusant l’ONU d’être « un club de chefs d’Etat », qui « ne peuvent pas condamner leur collègue. »

Laurent Nkunda dit que son appel à un soulèvement des Congolais ne fait que refléter la situation dans le pays. « Le monde doit savoir que ce n’est pas Nkunda qui a appelé les Congolais à se mettre debout ; les Congolais sont debout contre ce gouvernement », a-t-il déclaré, évoquant notamment les grèves des enseignants et des médecins congolais.

A la question de savoir pourquoi le CDNP recourt aux armes pour résoudre des problèmes politiques, Laurent Nkunda répond : « le gouvernement nous a imposé la guerre ; si la menace est armée, la réplique doit être armée. » Le chef du CNDP explique que la menace, aujourd’hui, « est nationale », citant « la menace des FDLR » dans le Nord-Katanga et les deux Kivu. Estimant que Kinshasa ne fait rien contre « ces forces négatives », Laurent Nkunda accuse le gouvernement congolais d’avoir trahi le peuple.

Le chef du CNDP dément bénéficier d’un quelconque soutien extérieur. « La guerre, ce n’est pas un problème du nombre d’hommes, c’est un problème de formation, c’est un problème de discipline, c’est un problème d’engagement», a dit Laurent Nkunda. Le leader du CNDP estime que son groupe mérite d’être soutenu par la communauté internationale. « La guerre que nous menons, c’est la même que le monde mène en Afghanistan contre les Taliban », a-t-il déclaré.

Pour sa part, l’ONU insiste la nécessité de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Le Conseil de sécurité a demandé à tous les groupes rebelles du pays de désarmer et de respecter les termes de l’acte d’engagement signé en janvier dernier. Par ailleurs la Mission onusienne en RDC (MONUC) a rejeté les accusations du Rwanda selon lesquelles elle soutiendrait ouvertement les milices Interhamwé dans ses opérations conjointes avec les FARDC contre les « Nkundistes » dans le Nord-Kivu. Ces allégations avaient été lancées par Richard Sezibera, conseiller du président Paul Kagamé.

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