Les cinq membres de la société civile gabonaise interpellés le 31 décembre dernier ont été inculpés d’incitation à la révolte et transférés à la prison centrale à Libreville. Parmi eux, Marc Ona, coordonateur de la section gabonaise de la coalition « Publiez ce que vous payez » et, par ailleurs correspondant de la VOA, Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres de la société civile, et Gregory Ngbwa Mintsa, un activiste gabonais associé à une plainte d’ONGs françaises accusant les présidents du Congo, du Gabon et de la Guinée de détournements de fonds de leurs pays respectifs. On reprocherait en outre à M. Mintsa « d’avoir écrit un article dans le bimensuel Echos du Nord, en janvier 2008, dans lequel il plaçait cette année (…) qui vient de s’achever comme étant celle de la révolution », explique Abel Mimongo du quotidien d’Etat gabonais « L’Union. »
L’Association Sherpa figure parmi les ONGs ayant entamé l'action judiciaire en France contre les présidents gabonais, congolais et équato-guinéens. Son président, Me William Bourdon, se dit « consterné » des conditions de détention des cinq activistes. « Cela n’honore pas le Gabon, mais en même temps, ce n’est pas une surprise », a-t-il déclaré.