Le réseau Al-Qaïda a revendiqué son premier acte au Niger : l’enlèvement, à la mi-décembre, de Robert Fowler, émissaire onusien au Niger, et de son collègue Louis Guay. Les deux hommes avaient disparu à une quarantaine de km de Niamey, la capitale nigérienne. Un communiqué du groupe a également revendiqué l’enlèvement de quatre touristes européens portés disparus depuis le 22 janvier.
« Tout le monde a été surpris ici, même lorsque les gens pensaient que c’est la rébellion nigérienne, que cela soit si proche de Niamey, c’est inattendu », explique le professeur Djibo Hamani, enseignant d’histoire à l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Pour le professeur Hamani, les Etats sahariens n’ont pas les moyens de contrôler le Sahara dans sa totalité. « Il y aura toujours des possibilités d’infiltration qui dépasseront toujours celui des Etats » a-t-il expliqué, ajoutant toutefois que ces Etats, avec leurs moyens limités, peuvent toujours patrouiller des secteurs donnés de ce vaste désert.