Ces derniers temps, le ministre camerounais de la Communication, Jean Pierre Biyiti Bi Essam , et certains de ses collaborateurs font la une des journaux en rapport avec le financement des activités liées à la visite du Pape Benoît, 16 du 17 au 20 mars dernier. Après une convocation du ministre par la police judiciaire, nombre d’articles de la presse locale ont levé un coin du voile sur la gestion peu ordinaire des fonds alloués par la présidence de la République pour la couverture de l’événement.
Une partie des fonds destinés au ministère de la Communication s’était retrouvée sur le compte personnel du ministre. M. Biyiti Bi Essam clame haut et fort n’avoir posé aucun acte illicite, assurant avoir voulu tout simplement mettre les fonds en sécurité en l'absence de compte bancaire du ministère. Cela n’a pas empêché le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Yaoundé de l’entendre. « Le Cameroun a du mal à décoller des dernières places du classsement de Transparency International », dit Charles Nguini, directeur exécutif de Transparency- Cameroun. Selon M. Nguini, il est paradoxal que la lutte contre la corruption progresse peu au Cameroun alors les autorités multiplient les arrestations de hauts responsables accusés de corruption.