C’est aujourd'hui le premier anniversaire du début des violences xénophobes qui avaient fait plus de 60 morts en Afrique du Sud l'année dernière. Pendant deux semaines, les immigrés venus d’autres pays africains, particulièrement des Zimbabwéens, des Mozambicains et des Somaliens, avaient été victimes de violences xénophobes dans villes sud-africaines. Des attaques qui reflètent un certain malaise social auquel le nouveau gouvernement devra faire face.
La nouvelle équipe de Jacob Zuma a été investie hier. « C’est un gouvernement de rupture », qui reflète les promesses électorales du président Zuma, explique David Zounménou Dossou de l'Institut d'études de la sécurité de Prétoria. Par rapport aux violences de l’année dernière, M. Dossou explique que « la nomination de Nkosazana Dlamini Zuma à la tête du ministère de l’Intérieur, avec son expérience africaine, peut apporter quelque chose dans la normalisation des relations entre les Africains vivant en Afrique du Sud. »
Pour ce qui est des autres défis auxquels fait face le nouveau gouvernement sud-africain, David Zounmenou Dossou note que « les promesses sont vastes, sont énormes par rapport aux ressources. » Soulignant que l’Afrique du Sud est frappée de plein fouet pare la crise financière et économique internationale, M. Dossou explique le nouveau gouvernement devra s’atteler à la mobilisation des ressources nécessaires « pour répondre à son agenda de développement rural et d’amélioration des conditions socio-économiques des populations.»