Le président nigérien Mamadou Tanja a dissout le parlement aujourd’hui. Hier, la Cour constitutionnelle avait donné un avis défavorable à son projet de référendum sur une nouvelle Constitution, un moyen détourné pour briguer un troisième mandat ; ce que ne permet pas la Constitution actuelle. Cette volonté de se maintenir au pouvoir est connue au Niger sous le nom de « Tazartché ». Entre hier et aujourd’hui, il y a eu plein de rebondissements politiques à Niamey.
« C’est la fuite en avant », dit Mohammed Bazoum, un des anciens vice-présidents du Parlement, qui ne cache pas son indignation. Oumarou Naré, professeur de droit à l’université Abdou Moumouni de Niamey, voit « un lien très étroit » entre la décision de la Cour constitutionnelle nigérienne et celle du président Tandja. « La Cour, dans son avis d’interprétation, a clairement dit que le président de la République ne peut pas changer de Constitution sans violer son serment », rappelle le professeur Oumarou Naré.