Le président nigérien Mamadou Tandja a créé un comité technique de rédaction d’une nouvelle Constitution. Celui-ci compte cinq membres et est présidé par Issoufou Abba Moussa, ancien président de la Cour constitutionnelle. M. Tandja, 71 ans, doit quitter le pouvoir le 22 décembre au terme de deux mandats. La Constitution actuelle ne lui permet pas de briguer un troisième mandat.
La semaine dernière la Cour Constitutionnelle du Niger a émis un avis défavorable à la tenue du référendum. Qu’à cela ne tienne, le chef de l’Etat nigérien semble déterminé à doter le pays d’une nouvelle Constitution, qui aurait l’avantage de supprimer la limitation de mandat.
« C’est la suite logique du coup de force que le président a décidé de réaliser contre son propre régime », estime Amadou Moro du Front uni pour le sauvetage des acquis démocratiques (FUSAD). « Il n’y a pas d’autre réponse à cette haute trahison que d’arrêter cette aventure avant que cela ne coûte trop cher à notre pays », a-t-il dit.