La situation reste tendue à Téhéran après une semaine de confrontations, parfois violentes, entre la police et les militants de l’opposition qui protestent contre la victoire du président Mahmoud Ahmadinejad à l’élection présidentielle du 12 juin.
Hier, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues et ont affronté la police antiémeute malgré l’injonction du leader suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, de cesser les marches de protestation. La télévision d’Etat iranienne a fait état de 13 morts dans ces troubles.
Selon des témoins, à Téhéran, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogène, de matraques et de canons à eau les militants de Mir Hossein Mousavi, principal adversaire du président Ahmadinejad à la présidentielle du 12 juin.
L’opinion de ceux qui pensent que les résultats de l’élection présidentielle controversée ne sont pas exacts doit être respectée, a déclaré le président du Parlement iranien, Ali Larijani, dans une interview accordée à la télévision iranienne. M. Larijani, que cite la télévision, a exhorté « les candidats et les politiciens » au respect de la loi dans l’examen des recours.
Ali Larijani a appelé le puissant Conseil des gardiens de la Constitution d’user de tous les moyens pour persuader les manifestants que leurs récriminations feront l’objet d’enquêtes approfondies.
Dans un discours au Parlement, Larijani a critiqué les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Iran.
Samedi, le président américain, Barack Obama, a exhorté le gouvernement iranien « à cesser tous les actes violents et injustes contre son propre peuple. » Dans sa plus ferme réaction à la violence postélectorale en Iran, M. Obama a dit que gouvernement iranien doit comprendre que le monde observe. Il a appelé l’Iran « à gouverner par consentement et non par la coercition. »
Selon les analyses, une lutte de pouvoir est engagé entre l’ancien président iranien Ali Akbar Hashemi Rafsanjani et le guie suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei malgré le fait que ce dernier a loué M. Rafsandjani dans son sermon de la prière du vendredi, à Téhéran.