Six journalistes gambiens, condamnés le 6 août à deux ans de prison et à de lourdes amendes pour avoir publié un communiqué critiquant des propos du président Yahya Jammeh, ont été libérés jeudi soir sur décision du chef de l'Etat. C’est ce qu’a annoncé un communiqué officiel lu à la télévision d'Etat.
Le président a pardonné aux 6 journalistes condamnés pour diffamation et sédition, mais il n’a pas expliqué ce qui a motivé sa décision. Au nombre des 6 journalistes emprisonnés, figuraient le rédacteur en chef du journal d'opposition Foroyaa, le directeur de publication du quotidien indépendant « The Point » et correspondant de l'agence Reuters, Pap Saine, ainsi que le rédacteur en chef du « The Point ».
On leur reprochait d’avoir publié une déclaration de la Gambia Press Union (GPU), qui accusait le président Jammeh d’être resté indifférent à l’assassinat, en 2004, du journaliste Deyda Hydara.
Leur détention avait suscité un tollé dans la presse, et parmi les groupes de défense des droits des journalistes. Reporters Sans Frontières s’était indigné qu’on ait retiré à l’un des 6 journalistes, Sarata Jabbi-Dibba, son bébé de 7 mois début août.