Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme fait état d’une série de violations graves des droits de l’Homme dans l’Est du pays. L’armée gouvernementale et les rebelles du CNDP sont épinglés pour des faits graves qui remontent à l’année dernière.
Deux rapports ont été publiés sur les événements de Goma et Kanyabayonga datant de la fin d’octobre 2008, a expliqué Rupert Coleville, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme.
Des soldats qui s’étaient repliés devant l’offensive des forces rebelles se sont livrés à de nombreux abus, a dit M. Coleville, qui parle notamment d’exécutions sommaires et d’environ 70 cas de viol à Goma et Kanyabayonga.
Les rebelles du CNDP, qui ont perdu puis repris la ville de Kiwanja durant cette même période, ont procédé à plus de 67 exécutions arbitraires, a indiqué Rupert Coleville, ajoutant que ces exactions ont été confirmées par les enquêteurs onusiens.
Notant que nombre de suspects de ces exactions sont toujours libres, le porte-parole du haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a déploré qu’en RDC, « il y a une impunité presque totale, il y a très peu de cas qui sont suivis. » Il important, dans toute société, que le système judiciaire fonctionne pour rassurer les habitants, a-t-il indiqué.
Le gouvernement congolais dit, de son côté, être au courant des faits rapportés par l’Onu et avoir pris les mesures qui s’imposent. « Pas mal de militaires impliqués dans ces crimes sont déjà derrière les barreaux », a expliqué le ministre congolais de la Communication, Lambert Mende.
On signale que des centaines d’anciens rebelles du CNDP qui avaient intégré l’armée régulière ont commencé à déserter les rangs après plusieurs mois de revendications salariales.