La coalition des principaux candidats de l’opposition gabonaise rejette la validation, par la Cour Constitutionnelle, de l’élection d’Ali Bongo Ondimba. Mercredi, des femmes ont manifeste nues dans les rues de Libreville pour marquer leur désaccord.
« Nous ne voulons pas du candidat que la Cour constitutionnelle vient de nous imposer », a déclaré Anita Lea Méyé de l’association « Cri de femme. » La partialité de la plus haute instance judiciaire gabonaise ne fait aucun doute dans son esprit. « Depuis dix neuf ans, la Cour constitutionnelle est au service du régime en place. Nous allons donc manifester tous les jours s’il le faut pour dire ‘non’ à ce deuxième coup d’Etat électorale », a dit Mme Méyé avant d’expliquer: « En Afrique, lorsqu’une maman maudit son enfant, elle se dénude. »
Troisième selon les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle, l’ancien ministre de l’Intérieur, Andre Mba Obame, poursuit une grève de la faim entamée lundi. L’évêque Mike Joktane, un des ses porte-paroles et membre de son directoire de campagne, dénonce l’usage de la force par le pouvoir et qualifie de « mascarade » le processus électoral au Gabon.
« Au travers de cette grève de la faim, a-t-il expliqué, nous voulons attirer l’attention du monde sur la grave crise qui commence au Gabon et sensibiliser les Gabonais sur le sens du sacrifice qui doit être le leur afin qu’ils réclament la vérité sur le vote du 30 août dernier. »