Les 75 pays membres du Processus de Kimberley ont entamé, à Swakopmund, en Namibie, une réunion de quatre jours pour évaluer leurs efforts dans la lutte contre les « diamants de la guerre. »
Les ONG Human Rights Watch et Global Witness demandent aux membres du Processus de suspendre le Zimbabwe. Selon les groupes de défense des droits humains et des enquêteurs du Processus, les militaires zimbabwéens forcent les habitants, parfois des enfants, à extraire les pierres précieuses pour leur compte dans la région minière de Marange dans l’ouest du pays.
A la question de savoir pourquoi les gouvernements du Processus n’ont toujours pas pris de décision pour suspendre le Zimbabwe, Annie Dunnebacke, responsable de l’ONG Global Witness, fait état d’un « manque de volonté politique que l’on observe de plus en plus au sein du Processus. » Mme Dunnebacke impute également cette situation à « des alliances politiques régionales, (…) des intérêts économiques », mais elle pense qu’il pourrait également s’agir de problèmes « dans la procédure même de prise de décision au sein du Processus. »
Le Système de certification du processus de Kimberley (KPCS), lancé en 2003 avec un mandat des Nations Unies, vise à éliminer du marché mondial les diamants qui alimentent des rébellions ou financent les groupes armés.