Une étude récente réalisée dans 24 pays africains révèle que l’état déplorable des infrastructures dans l’Afrique subsaharienne réduit la croissance économique des pays de 2 % chaque année et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40 %. Le rapport cite le réseau électrique du continent, celui de l’eau potable, ses routes et sa technologie de l'information et des communications.
Cette étude, menée par la Banque mondiale et ses partenaires, constate que l’Afrique possède l’infrastructure la plus faible au monde. Ce qui fait que les Africains paient dans certains pays deux fois plus pour les services de base que les habitants d'autres régions du monde.
La remise en état et l’amélioration des infrastructures du continent nécessitera l’investissement de quelques 93 milliards de dollars par an sur une période de dix ans, explique Renaud Paubelle, économiste des infrastructures au Consortium pour l'infrastructure en Afrique (ICA), basé à la Banque africaine de développement à Tunis.
« Aujourd’hui, on dépense 45 milliards de dollars an », a souligné M. Paubelle en précisant que ces fonds incluent l’aide tant bilatérale que multilatérale, mais également « tous les efforts financiers que réalisent les pays africains eux-mêmes. »