La Mission de l’Onu en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) est critiquée dans les deux pays, même par les agences onusiennes sur le terrain. Celles-ci l’accusent d’inefficacité, déplorant les fonds engloutis par la mission militaire au moment elles-mêmes manquent cruellement d’argent pour leurs opérations humanitaires.
Au Tchad, le général Oki Dagache, qui est le représentant spécial du président Idriss Déby Itno auprès de la MINURCAT a ouvertement dénoncé « une machine lourde .»
Joint au Tchad, le porte-parole de la MINURCAT, Michel Bonnardeaux, reconnaît que la mission peine a jouer son rôle comme il se doit. « Le Tchad et le Nord-Est de la République centrafricaine sont des zones quasi-désertiques, où il y a très peu d’infrastrutures », dit-il, expliquant « qu’il y a un certain nombre de délais liés au déploiement logistique » des troupes de la MINURCAT.
Pour ce qui du déploiement des troupes à proprement parler, la MINURCAT en est actuellement à 46% des effectifs autorisés par le Conseil de sécurité, soit « 2385 soldats sur les 5200 prévus », a fait remarquer M. Bonnardeaux.