Décollage réussi jeudi du satellite « Solar Dynamics Observatory » (SDO) de Cap Canaveral, en Floride. Sa mission: étudier la surface et l'atmosphère du soleil pendant cinq ans à l'aide de télescopes. Il mesurera les variations dans la quantité de radiations ultraviolettes émises par l'astre tout en cartographiant les champs magnétiques solaires.
Cet observatoire est la première étape du nouveau programme de l'Agence spatiale américaine (Nasa) intitulé : « Vivre avec une étoile ». Les scientifiques espèrent mieux comprendre l'activité du soleil, qui peut perturber les communications et les lignes de courant, affecter le fonctionnement des satellites, des systèmes de transmissions radio à haute fréquence et les systèmes de navigation, tel le GPS, tout en mettant en danger la Station spatiale internationale (ISS).
Quand le soleil émet beaucoup de particules (à haute énergie), ces particules traversent l'espace, communiquent avec notre champ magnétique et peuvent vraiment détraquer un réseau électrique. « L'exemple le plus récent était la ville de Malmo en Suède, qui a perdu son électricité en 2003 » explique Dean Pesnell, un scientifique du Centre des vols spatiaux Goddard de la Nasa dans le Maryland.
L'observatoire solaire prendra constamment des photos détaillées du soleil, tout en récoltant des informations sur son champ magnétique et sa surface, renvoyant également vers la Terre un flot de données sur les vents solaires violents chargés de particules à haute énergie.
« Nous estimons qu'il produira une image tous les trois-quarts de seconde » souligne M. Pesnell. De surcroît, ces photos seront dix fois plus claires que les images d'une télévision à haute définition.