La tenue de l’élection présidentielle ivoirienne s’éloigne à nouveau après la décision, vendredi, du président Laurent Gbagbo de dissoudre la Commission électorale indépendante (CEI) et le gouvernement. Le Premier ministre Guillaume Soro a été reconduit a son poste avec pour charge de présenter au chef de l’Etat un nouveau gouvernement d’ici la fin de la semaine.
Cette décision a fait monter la tension en Côte d’Ivoire. L’opposition, qui a dénoncé ce qu'elle appelle un coup d’Etat, s’est réunie lundi, au domicile de l’ancien président Henri Konan Bédié.
« Il faut le rétablissement de la Commission électorale indépendante dans ses droits », explique Alphonse Djédjé Madi, porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le prochain gouvernement devra être « fait conformément aux accords, depuis Marcoussis jusqu’à l’accord politique de Ouagadougou », a-t-il déclaré.
La rencontre des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), qui devait se tenir à Bouaké lundi, a été reportée à madi. Les FN exigent la présence de Guillaume Soro à cette rencontre.
Le président de l’Union nationale des ivoiriens du Renouveau, Ibrahim Coulibaly dit IB, a également réagit à la crise électorale ivoirienne. Il dit : « continuer de garder le silence pourrait s’apparenter à une complicité de l’implosion qui se profile à l’horizon.» Pour rappel, Ibrahim Coulibaly est un ancien chef rebelle ivoirien.
De son côté, la mission de l’ONU en Cote d’Ivoire, l’ONUCI tente de calmer les esprits.