Le nouveau gouvernement du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro comptera 28 membres, 11 postes de cette équipe restant à pourvoir, dont la quasi-totalité étaient occupés par l`opposition dans le cabinet précédent, a-t-on appris mardi de source officielle.
Le secrétaire général de la présidence, Amédée Kouafi Blé a annoncé
mardi en début de soirée au palais présidentiel un gouvernement de 28 membres, y compris le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. Seize titulaires ont été annoncés, et onze ministères restent "à pourvoir", a-t-il précisé. Neuf des 11 postes non pourvus étaient occupés par l’opposition dans la précédente équipe Soro, formée en 2007 après la signature de l’accord de paix de Ouagadougou. Les noms des ministres issus de l’opposition sont attendus d’ici jeudi, jour où siègera en principe le premier conseil des ministres. Le Rassemblement des houphouétistes conteste le mode de désignation de ses représentants au sein du gouvernement, et pose le règlement de la composition du directoire de la Commission électorale indépendant, comme condition de sa participation au gouvernement.
"En ce qui concerne la relance du processus électoral, le Facilitateur et les parties ivoiriennes ont fortement recommandé" l'élaboration d'"un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril-début mai 2010", indique le texte publié par Boureïma Badini.
A l’issue de consultations-marathon lundi, à Abidjan, sous les auspices du Facilitateur Blaise Compaoré, les protagonistes de la crise politique ivoirienne se mis d’accord pour avancer vers de nouvelles élections. C’est ce qui ressort d’une déclaration faite par le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.
Ces « pourparlers ont abouti, et ont permis aux acteurs politiques ivoiriens de se mettre d’accord pour faire avancer le processus de sortie de crise, surtout pour ramener la paix dans notre pays », a assuré Soro, qui a promis le nouveau gouvernement pour mardi.
Le Facilitateur a, lui aussi, qualifié de satisfaisants les résultats des consultations, « que ce soit au niveau de l’acceptation des parties prenantes pour s’engager dans la reconstruction du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, qu’à celui de la préparation des élections ».
Les parties, a-t-il poursuivi, se sont accordées aussi pour recomposer la Commission électorale indépendante, « ce qui va nous permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale, sur le mode opératoire prescrit et surtout d’accomplir les autres tâches qui vont permettre de fixer très rapidement les échéances pour les élections cette année », a expliqué Blaise Compaoré.
En plus des parties ivoiriennes, le Facilitateur a également rencontré le corps diplomatique et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire Young-Ji Choï avant de regagner Ouadagdougou dans la soirée, rapporte notre correspondant Saint Claver Oula.
La dissolution du cabinet et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février par le président ivoirien Laurent Gbagbo, après un blocage de la CEI accusée de «fraude», avait plongé le pays dans une crise accompagnée de violences sur le territoire.