Le président français Nicolas Sarkozy effectue ce jeudi une visite officielle au Rwanda, après le Gabon où il est arrivé mercredi. Le chef de l’Etat français est allé se recueillir sur la tombe de feu Omar Bongo Ondimba, dit notre correspondant Mézhui Phal, avant d’aller visiter le Centre international de recherches médicales de Franceville.
La société civile gabonaise avait organisé deux jours auparavant un forum pour stigmatiser les relations entre la France et le Gabon. Elle a campé ces relations en termes d’oppresseurs et d’opprimés, dans une ambiance plus ou moins délétère. Deux responsables de la société civile gabonaise ont affirmé dans une lettre rendue publique à Libreville, que le président Sarkozy « n'est pas le bienvenu ».
Des accords militaires ont été conclus entre l’Etat français et l’Etat gabonais, portant notamment maintien du sixième Bataillon d’infanterie de marine, BIMA à Libreville. Nicolas Sarkozy a indiqué qu’Il n’y aura plus de clause de confidentialité et les accords en question devront être ratifiés par la représentation nationale gabonaise.
De l’avis de Vincent Hugeux, journaliste français de L’Express joint à Paris par Nicolas Pinault, ce déplacement montre bien que « la France accompagne, anticipe et stimule l’évolution d’un pays qui, pour de bonnes raisons ne passaient pour un parangon de transparence et de clarté dans la gestion des fonds publics. » Il essaie aussi, poursuit-il, d’essayer d’étouffer l’effet catastrophique du fameux discours de Dakar. Vincent Hugueux estime par ailleurs que Nicolas Sarkozy n’a jamais vraiment respecté sa promesse de rompre avec les turpitudes de la Chiraquie et de la Françafrique. On oublie, dit-il le fait que l’élection d’Ali Bongo a été plus que controversée, « on veut croire et faire croire que la page est tournée et que et que le fils de son père, le fils de Bernard Albert Bongo va être l’incarnation d’un changement de cap radical. »