Le Quartette international sur le Proche-Orient s’est prononcé en faveur de la création d’un Etat palestinien dans un délai de 24 mois. Les membres du groupe, réunis aujourd’hui à Moscou, ont appelé à une intensification des efforts de paix entre Israéliens et Palestiniens, ainsi qu’au gel de toute expansion des colonies juives.
« Le Quartette est d’avis que ces discussions doivent aboutir à une solution négociée par les deux parties, dans un délai de 24 mois, et qui mettrait fin à l’occupation qui a débuté en 1967. Cette solution doit mener à l’émergence d’un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, en paix et en sécurité à côté d’Israël et des ses autres voisins », a déclaré le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, donnant lecture d’une déclaration du Quartette.
Le Quartette a, en outre, condamné la récente annonce, par l’Etat hébreu, de la construction de 1 600 nouvelles habitations à Jérusalem-Est. Il a aussi dénoncé le tir de roquette de Gaza, qui a tué un agriculteur thaïlandais, jeudi, en Israël et appelé à la libération immédiate du soldat israélien Gilat Shalit, enlevé à Gaza en 2006.
Le secrétaire général de l’ONU a discuté, à Moscou, avec les responsables des délégations des autres membres du Quartette, à savoir les Etats-Unis, la Russie et l’Union européenne.
Pour sa part, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a de nouveau appelé Israéliens et Palestiniens à la retenue. « L’Objectif du Quartette, tout comme celui du gouvernement des Etats-Unis, est de relancer les pourparlers directs. Nous ne pensons pas que des actes unilatéraux d’une partie puissent aider », a-t-elle déclaré.
Mme Clinton a fait savoir que l’émissaire spécial américain George Mitchell se rendra au Proche-Orient après la réunion du Quartet à Moscou. Il rencontrera séparément le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président palestinien, Mahmoud Abbas.
Pour l’analyste Alexey Malashenko du Centre Carnegie de Moscou, les travaux du Quartet à Moscou peuvent se résumer à un appel à éviter les provocations extrémistes. « La marche vers une solution au conflit du Proche-Orient est lente, et pénible, nécessite d’avoir conscience qu’une solution prendra probablement des décennies », a dit Malashenko, qui pense que le Quartet assure, en ce moment, une bonne gestion du conflit.