Les leaders de l’opposition kirghize ont dit, mercredi, qu’ils sont pris le pouvoir après les violentes manifestations qui ont embraséplusieurs villes du pays, faisant au moins 40 morts et plus de 400 blessés.
<!-- IMAGE -->Les opposants affirment s’être attelés à la formation d’un nouveau gouvernement après que le Premier ministre Daniyar Usenov eut, selon eux, accepté de démissionner. Ces informations n’ont pas été confirmées de sources indépendantes.
La position du président Kurmanbek Bakiyev n’est pas connue. Selon des membres de l’opposition, il aurait quitté la capitale pour le Sud du pays où il dispose d’une puissante base politique.
Des images de télévision diffusées dans ce pays d’Asie centrale montraient des manifestants en train de saccager et d’incendier des bureaux gouvernementaux et les forces de sécurité tirant sur eux. Des témoins font état de nombreux morts et de blessés dans les rues et les hôpitaux de Bishkek, la capitale.
Les autorités disent avoir confirmé la mort de 40 personnes alors que l’opposition, elle, parle d’au moins 100 morts.
<!-- IMAGE -->Washington « déplore la violence » et exhorte toutes les parties au respect de la loi, a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, P.J. Crowley.
Ces troubles soulèvent la question de l’avenir de la base aérienne américaine du Kirghizstan, qui joue un rôle-clé dans les opérations militaires en Afghanistan. Les autorités américaines ont précisé, mercredi, que la base fonctionnait normalement.
La tension n’a cessé de monter dans ce pays montagneux et pauvre de cinq millions d’habitants, l’opposition et la société civile accusant le président Bakiyev de pratiquer une politique répressive.
Ce dernier avait accédé au pouvoir en 2005 à la faveur d’un soulèvement similaire de l’opposition durant « la Révolution des tulipes.» Depuis lors, il a consolidé son pouvoir et sévi contre l’opposition et les médias indépendants.