Le doyen des chefs d’Etat africains, le président gabonais Omar Bongo Ondimba est mort lundi après-midi dans un hôpital espagnol. Il avait 73 ans. La nouvelle a été confirmée par un communiqué de presse du Premier ministre Jean Eyeghe Ndong. Le décès de l’homme qui a présidé aux destinées du Gabon pendant 41 ans avait été annoncé peu de temps auparavant par la presse espagnole. C’est le 6 mai qu’il est entré dans une clinique de Barcelone, après avoir suspendu ses activités présidentielles. Les autorités gabonaises avaient expliqué, à l’époque, qu’il était allé se reposer et se remettre du deuil de son épouse, Edith Lucie Bongo.
Dimanche, la chaîne nationale France 2 avait interrompu les débats électoraux pour annoncer la mort de M. Bongo, diffusée sur le site internet de l’hebdomadaire Le Point.
Citant une source proche du président du Gabon, le Point affirmait qu’Omar Bongo Ondimba était mort d’un cancer à l’âge de 73 ans. Plus tard dans la soirée, l’agence France Presse, citant une source proche du gouvernement français, affirmait la même chose.
A Libreville, on avait initiallement affirmé ne pas être au courant de ce décès. « Si une telle situation se produisait, je pense et je sais que la famille du président Bongo m'informerait tout naturellement », avait déclaré hier soir à la télévision gabonaise le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong. « Ce n'est pas le cas au moment où je vous parle », avait-il ajouté.
Au pouvoir depuis 1967, Omar Bongo Ondimba est le doyen des chefs d’Etat africains en exercice. Suite à son hospitalisation à Barcelone le 6 mai dernier, le gouvernement espagnol avait affirmé qu’il se trouvait dans un état grave.