Une puissante secousse secondaire mesurant 5,9 sur l’échelle de Richter, la plus forte depuis le tremblement de terre du 12 janvier, est venue aggraver mercredi la situation en Haiti. Son impact a été ressenti à bord du navire hôpital américain USNS Comfort arrivé le même jour sur les lieux. Pris de panique, les gens ont commencé à courir dans les rues en poussant des cris, tandis que certains bâtiments, déjà mal en point s’effondraient.
« Washington suit la situation de près », a indiqué la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. Le président Obama a déclaré de son côté que "les Etats-Unis ne sauriaient ignorer ce qui se passe en Haiti." Le USNS Comfort a commencé à traiter les survivants du cataclysme et les Etats-Unis sont en train d’acheminer un autre vaisseau qui va déblayer les débris bloquant le principal port de la capitale haitienne.
Une force amphibie ayant 4 mille marins et marines à bord sera déployée pour soutenir les efforts de secours humanitaire. Une unité du même genre avait déjà entamé mardi son déploiement à l’ouest de Port-au-Prince.
Selon les estimations officielles, le séisme a fait trois millions de victimes, soit le tiers de la population haittienne. Quelques 200 mille personnes auraient perdu la vie à cette occasion. Les survivants campent dans la rue dans des abris de fortune, au milieu de toutes sortes de débris et des corps en décomposition. Certains bâtiments endommagés ont été pillés par des sinistrés en quête de provisions. Un contingent de 3 500 casques-bleus de l’ONU est en route pour Haiti.
L’Afrique n’est pas en reste, s’agissant de porter secours au peuple haitien durement éprouvé. A titre d’exemple, le Gabon et le Sénégal ont débloqué un million de dollars pour le premier, un million d’euros pour le second. Le Burkina pour sa part a décaissé 100 millions de francs CFA, soit un peu plus de 250 mille dollars. La RDC a mis le consenti le même montant.