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A 48 heures de la présidentielle, les accès au centre de Conakry bloqués


Les partisans du principal candidat de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, chantent et dansent en attendant son retour, à Conakry le 15 octobre 2020.
Les partisans du principal candidat de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, chantent et dansent en attendant son retour, à Conakry le 15 octobre 2020.

Le centre de Conakry s'est réveillé vendredi dans un calme déconcertant à la fin d'une campagne électorale fiévreuse, les forces de sécurité en bloquant les accès pour des raisons inconnues selon des témoignages.

Aucune explication officielle n'a été obtenue à la mise en place de barrages bloquant l'accès au centre où se trouvent les centres de décision guinéens. Mais ces dispositions ont coïncidé avec des informations de la presse guinéenne, non confirmées de source officielle, sur une mutinerie dans un camp militaire à Kindia, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale.

Un policier déployé dans le centre a invoqué auprès de l'AFP le passage prévu dans la journée du président Alpha Condé pour un dernier meeting de campagne à la périphérie de la capitale avant la présidentielle de dimanche, où il brigue un troisième mandat consécutif et contesté. Ces propos n'ont pas pu être vérifiés.

En dehors de la quasi absence de circulation dans une ville proche de la saturation en temps normal et d'une tranquillité exceptionnelle dans des rues habituellement tumultueuses, la capitale n'offrait guère de signe de tension.

En revanche, au même moment, la presse guinéenne rapportait une situation tendue et confuse depuis la nuit autour d'un camp militaire, et évoquait des actes de possible mutinerie à Kindia, sans qu'aucun lien ne puisse être formellement établi avec les dispositions prises dans la capitale.

Bloquer les accès du centre de Conakry est chose aisée, ce dernier se trouvant sur une presqu'île.

La présidentielle de 2020 dans l'un des pays les plus pauvres du monde n'échappe pas aux tensions qu'ont connues les deux précédentes, ternies par la violence et la contestation.

Des Guinéens interrogés par l'AFP à Conakry, comme la communauté internationale, s'inquiètent du déroulement du vote et plus encore de ses lendemains, dans un pays coutumier de l'affrontement physique en politique.

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