Costumes trois pièces aux couleurs criardes, robes interminables et, surtout, chapeaux extravagants, cette 120e édition n'a pas dérogé à la tradition. Le spectacle des tribunes a largement dépassé celui de la piste.
"Moi et mes amis venons toujours ici pour le divertissement et la mode, on ne connaît rien au sport hippique et encore moins aux paris", avoue sans détour Thina Thusi, une directrice de la communication de 31 ans venue spécialement de Johannesburg pour l'occasion.
"On se prépare en général pour l'événement dès le mois de février, notamment pour que nos vêtements soient parfaitement adaptés à l'occasion", ajoute-t-elle, "bien sûr, cela nécessite pas mal d'argent".
La course, qui se tient chaque premier samedi du mois de juillet sur l'hippodrome de Greyville, en lisière de Durban, s'est imposée comme une date incontournable du calendrier people sud-africain.
Le président Jacob Zuma en est un habitué, traditionnellement entouré d'une cour de cadres de son Congrès national africain (ANC, au pouvoir) et d'un aréopage de grands patrons prêts à débourser l'équivalent de plusieurs milliers d'euros pour décrocher une place parmi l'élite.
Le chef de l'Etat s'est fait cette année porter pâle, retenu à Johannesburg par une conférence de son parti dont l'ordre de jour est très occupé par les nombreux scandales de corruption qui le visent.
Fameux pour être toujours tiré à quatre épingles, le controversé et très chic ministre des Finances Malusi Gigaba n'a toutefois pas manqué de faire une apparition samedi, comme l'une des quatre femmes de Jacob Zuma, Bongi Ngema, le roi du Lesotho Letsie III et une pléiade de vedettes de la télévision.
Avec AFP