L’Internet à portée de main, voilà bien une réalité qui de plus en plus menace l’existence des cybercafés à Libreville. Il y a quelques années, ces boutiques mettant à la disposition de leurs clients des ordinateurs connectés à Internet se multipliaient dans les quartiers de la capitale gabonaise. Aujourd'hui, supplanté par les plateformes digitales, les "cybers" ne sont plus en vogue.
"Plus de la moitié des boutiques ouvertes au début des années 2000 ont maintenant fermé. Y en avait au moins deux à la sortie de notre quartier ici à Lalala Dakar. Ils n’existent plus", témoigne Parfait Nguema, un étudiant concentré sur sa tablette.
Le constat saute aux yeux d’un quartier à l’autre. La démocratisation de la connexion WiFi (sans-fil) et des terminaux mobiles visibles ça et là sont à l'origine de ce déclin. Malgré tout, quelques promoteurs de ces établissements encore en vie, sont portés vers la diversification des offres de service. C’est le cas de Salif Toukam, gérant de cybercafés
"La seule activité cyber ne me permet pas de vivre, néanmoins les lycéens viennent en groupe pour pratiquer des jeux vidéo. Même ceux qui disposent d'un ordinateur à la maison préfèrent l'ambiance de la boutique", dit-il.
Au début des années 2000, ces salles en réseau étaient pourtant le symbole de la modernisation gabonaise: lieu du chat, du téléchargement et des jeux en ligne. Au fil du temps, certains cybers comme celui de Salif jouent désormais le rôle d’écrivains publics. Les gérants rédigent des lettres pour le compte de leurs clients.