A l’occasion du sommet du G20 à Brisbane, en Australie, les dirigeants des 20 plus grandes économies du monde ont publié un plan de relance de produit intérieur brut (PIB) mondial de plus de 2.000 milliards de dollars sur cinq ans, les investissements devant privilégier les infrastructures, tout en renforçant le libre-échange.
« Le commerce est une composante essentielle de l'agenda politique mondial et il y a d'énormes gains potentiels à réaliser à travers une intégration plus poussée », a rappelé la directrice général du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Elle s’est par ailleurs félicitée « des progrès louables » faits par le G20 dans les domaines de la réglementation financière et de la fiscalité internationale.
A Brisbane, les pays du G20 se sont également engagés à coopérer pour lutter contre le changement climatique, et à appuyer la riposte internationale à l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola en Afrique de l'Ouest.
S’exprimant dimanche à l'issue du sommet, le Premier ministre australien Tony Abbott, hôte de la rencontre, a déclaré que les puissances se tiendraient mutuellement responsables de la mise en œuvre des engagements pris pour stimuler la croissance.
« Cette année, le G20 a livré des résultats réels et pratiques et, en raison de ces efforts ... qui ont culminé dans les dernières 48 heures, les habitants du monde entier vivront mieux » a déclaré M. Abbott.
Selon le président américain Barack Obama, les progrès réalisés lors de ce sommet se traduiront pas la création d’emplois supplémentaires pour les Américains, par une planète plus propre et plus saine, et par des progrès en vue de sauver des vies, non seulement en Afrique de l'Ouest, mais ailleurs.
Le Premier ministre britannique David Cameron a ajouté que si les Etats-Unis et Grande-Bretagne sont les principales économies de la planète, les mesures adoptées lors du sommet pourraient aider tous les membres du G20 à renouer avec la croissance, si elles sont appliquées. Car aujourd’hui, la faiblesse de la zone euro, la crise en Ukraine, et les inquiétudes suscitées par l’épidémie d’Ebola entravent l’activité économique mondiale, a-t-il noté.
Finalement, Mme Lagarde s’est déclarée « très heureuse que le G20 ait accepté de réduire l'écart entre les sexes dans la participation au marché du travail de 25 % d’ici à 2025 ». Selon la directrice générale du FMI, cela « intègrera 100 millions de femmes de plus dans la population active, et permettra aussi d'augmenter de manière significative la croissance mondiale tout en réduisant la pauvreté et les inégalités ».
Les pays du G20 représentent 85 % de l’activité économique mondiale.