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La population de Bangassou replonge dans la terreur des tueries, en Centrafrique


Des casques blues de la Minusca patrouillent à Bangassou, Centrafrique, 14 fevrier 2016.
Des casques blues de la Minusca patrouillent à Bangassou, Centrafrique, 14 fevrier 2016.

Les assaillants "nous lançaient des mains et des pieds découpés", se remémore Djamil, réfugié dans un camp proche de la cathédrale, en évoquant l'attaque lancée le 13 mai par des centaines d'assaillants contre le quartier musulman de Bangassou, ville d'environ 35.000 habitants à majorité chrétienne, sur la rivière Mbomou, frontière avec la République démocratique du Congo.

Cible d'une des attaques les plus meurtrières en Centrafrique ces derniers mois, Bangassou, dans l'est du pays, a replongé dans la terreur des tueries menées par des bandes armées malgré la présence de Casques bleus.

Un bilan provisoire de la Croix-Rouge centrafricaine et du Bureau des Affaires humanitaires des Nations unies en Centrafrique (Ocha) a fait état de 108 morts et de 76 blessés.

Selon la force de l'ONU (Minusca, 12.500 hommes), les coupables sont des miliciens anti-balaka, se revendiquant défenseurs des chrétiens face aux ex-rebelles séléka, majoritairement musulmans.

Plusieurs centaines de personnes avaient trouvé refuge dans la mosquée après l'assaut. "La Minusca nous a dit de nous réfugier dans la mosquée, et c'est ce qu'on a fait...Puis les Casques bleus nous ont abandonnés",accuse Djamil.

"Devant le nombre d'assaillants, les Casques bleus ont dû reculer", se souvient une source proche de la Minusca.

Avec AFP

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