Quatre opposants accusés de collusion avec des mouvements insurrectionnels ou d’incitation à la rébellion et à la haine, bénéficient, selon M. Mende, de l’abandon des actions en justice à leur encontre.
Parmi eux, Roger Lumbala, Mbusa Nyamwisi, Moïse Monidela et Floribert Anzulini, l’un des meneurs du mouvement citoyen Filimbi opposé au maintien du président Joseph Kabila au pouvoir à la fin de son dernier mandat constitutionnel, le 18 décembre dernier.
Une commission ad hoc a été mise sur pied sur décision du parquet instruit par le ministre de la justice au terme du dialogue facilité par les évêques catholiques. L’accord issu du dialogue propose une gestion consensuelle jusqu’à la nouvelle date des élections fixée pour décembre 2017.
« Ils (les opposants dont les poursuites sont abandonnées) peuvent donc revenir en RDC en vertu de la décision du parquet », déclare M. Mende.
L’accord signé au terme de ce dialogue recommandait entre autres l’abandon des poursuites des opposants pour décrisper le climat politique. Sept noms qualifiés « d’emblématiques » étaient particulièrement concernés dont celui de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi, poursuivi après s’être annoncé comme candidat à la présidentielle.
« Toutes les poursuites abandonnées sont des cas dans lesquels l’Etat a subi un préjudice. Mais pour le cas de Moise Katumbi et de Muyambo, vous avez des problèmes avec des privés, des problèmes d’escroquerie, de spoliation des biens privés. Quand c’est de privé, le parquet a besoin de plus de temps », indique M. Mende.
L’abandon des poursuites a été parmi les points qui ont tiré en longueur les débats du dialogue avant qu’un compromis ne soit trouvé. Mais son application continue à poser des problèmes.
Pour M. Mende, certains cas présentés posent un problème de conscience.
Le porte-parole du gouvernement évoque parmi ceux-ci celui de l’opposant Eugene Diomi Ndongala accusé pour viol, crime imprescriptible selon la loi congolaise.