L'un des cinq prétendants à la présidence de la Fifa, le prince Ali, a dénoncé samedi 16 janvier une "tentative de violer les règles électorales" après l'accord de coopération signé par les Confédérations africaine (CAF) et asiatique (AFC), dirigée par un autre candidat, le Cheikh Salman.
"J'ai écrit à la commission électorale ad hoc de la Fifa pour lui faire part de ma préoccupation et lui demander de se pencher sur ce problème", écrit le Jordanien dans un communiqué.
Selon lui, le protocole d'entente entre la CAF et l'AFC, qui porte sur l'organisation de compétitions et des programmes de développement, "ressemble à une tentative flagrante de mettre en place un vote en bloc" par les deux Confédérations pour l'élection présidentielle à la Fifa le 26 février.
"Je m'inquiète du fait qu'il ait pu y avoir une tentative de violer les règles électorales qui régissent le scrutin", poursuit-il.
Vers un soutien de l'Afrique au cheikh Salman ?
L'accord en question a été signé vendredi à Kigali par l'AFC et la CAF, elle-même dirigée par le président intérimaire de la Fifa, le Camerounais Issa Hayatou.
Cet accord pourrait être un premier pas vers un soutien de l'Afrique au Cheikh bahreïni Salman dans la course à la présidence de la Fifa. Le président actuel, le Suisse Joseph Blatter, a été suspendu pour 8 ans en décembre dans le cadre du scandale de corruption qui secoue l'instance suprême du football mondial.
En marge de la signature de cet accord, le secrétaire général de la CAF a indiqué vendredi à l'AFP que son instance pourrait prendre une décision sur un soutien à un candidat le 5 février lors de son Comité exécutif.
Le choix du continent africain, qui compte 54 fédérations nationales, pourrait s'avérer décisif. La CAF dispose du plus gros réservoir de voix au Congrès de la Fédération internationale devant l'UEFA (Europe, 53 voix), l'Asie (46), la Concacaf (Amérique du nord, centrale et Caraïbes, soit 35 voix), l'Océanie (11) et l'Amérique du sud (10).
Outre le Prince Ali et le Cheikh Salman, les autres candidats sont le Suisse Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA, le Sud-Africain Tokyo Sexwale et le Français Jérôme Champagne.
Avec AFP