Cet accord a été signé "à la suite de plusieurs rencontres entre le gouvernement et la plateforme syndicale revendicative, en vue de la résolution de la crise sociale que traverse le pays", précise le document.
"J'ai fait cinq mois de grève, la satisfaction pour moi (est que) les cours vont reprendre et les hôpitaux vont fonctionner. Autant je lutte pour les travailleurs, autant je lutte aussi pour le bien-être de la population", a réagi à l'AFP Michel Barka, porte-parole de la plateforme.
"Même si dans l'immédiat il n'y a rien, à moyen terme, on arrivera à une situation satisfaisante", a-t-il ajouté sans plus de détail.
L'accord signé prévoit notamment de maintenir à 65% de leur niveau le montant des primes et indemnités de salaires des fonctionnaires, alors qu'elles devaient être réduites à 50% de leur niveau, selon ce que le gouvernement avait annoncé en janvier.
Ces primes et indemnités avaient déjà été réduites de 50% en 2016, suscitant une forte grogne sociale.
Mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un premier accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Mais mi-mai, un nouvel appel à la grève illimitée avait été lancé par les syndicats.
Il était en vigueur depuis, paralysant la plupart des établissements publics dont la santé et l'éducation.
La rentrée scolaire n'a ainsi pas eu lieu début octobre, les portes des établissements du secteur public, primaires et secondaires, étant restés fermées.
Le Tchad, pays de près de 15 millions d'habitants, compte environ 92.000 fonctionnaires civils. Le pays souffre depuis 2015 de la baisse des cours du pétrole brut, et a mis en place des mesures d'austérité pour y faire face.
A la suite d'un programme avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un financement de 312,1 millions de dollars sur trois ans, N'Djamena doit réduire la masse salariale à la charge de l'Etat.
Avec AFP