Les manifestations d'étudiants ont été dispersées par la police anti-émeute, qui avait renforcé son dispositif sécuritaire autour de l'université et des quartiers environnants.
Deux étudiants ont été arrêtés brièvement, selon le porte-parole de la police, Paul Manga.
Les étudiants manifestaient dans toutes les universités tchadiennes, selon un communiqué du principal syndicat étudiant, l'Union nationale et étudiants tchadiens (UNET).
"Nous réclamons la mise en place effective des œuvres universitaires telles que le restaurant universitaire, le centre de santé, la bibliothèque, le service des bus ou encore le laboratoire", a indiqué à l'AFP le secrétaire général national de l'UNET, Frédéric Raïkina Bealoum.
En 2016, le Tchad a supprimé la bourse mensuelle des étudiants de 30.000 FCFA (46 euros) et alloué ces fonds à la construction des services sus-cités au sein des universités.
"Dans les facultés de N'Djamena, rien n'a été fait à ce jour", selon M. Raïkina Bealoum.
"Nous allons continuer à faire grève jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications", a encore déclaré à l'AFP M. Raïkina Bealoum.
Fin septembre, les étudiants avaient déjà protesté pour les mêmes raisons. Ils se plaignent par ailleurs des frais d'inscriptions, qui ont augmenté en 2017.
Ceux-ci s'élèvent aujourd'hui à 50.000 francs CFA (76 euros) contre 28.000 francs (42 euros) en 2016 pour les nouveaux étudiants, et à 28.000 francs au lieu de 1.000 francs (1,52 euros) pour les réinscriptions, selon le syndicat étudiant.
Le Tchad a été frappé par la chute du prix du baril en 2015. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures d'austérité depuis 2016, qui ont notamment provoqué une grève de la fonction publique.
Avec AFP