Cette opération, qui a mobilisé plusieurs dizaines de garde-côtes, visait notamment à contenir les jihadistes dans la zone actuellement sous leur contrôle.
"L'opération ciblait la côte de Qandala (petit port de pêche) où sont positionnés les miliciens liés à l'EI", a expliqué à l'AFP par téléphone Ibrahim Abdirahman, un responsable sécuritaire basé à Bossasso, la capitale de la région semi-autonome du Puntland.
"Les terroristes sont déjà cernés et les forces du Puntland les surveillent. Mais cette opération n'était pas une attaque directe, il s'agissait d'empêcher les combattants d'étendre leur zone de contrôle", a-t-il ajouté.
Le responsable a toutefois précisé qu'il y avait eu un échange de tirs entre les deux parties, ce que des habitants de Qandala ont confirmé à l'AFP par téléphone.
"Plusieurs embarcations lourdement armées se sont approchées de la localité et ont tiré, à distance, des munitions de gros calibre. Les combattants de l'EI ont répliqué mais ça n'a pas été une grosse bataille", a rapporté Ismail Hashi, un pêcheur de Qandala.
"Les combattants de l'EI ont toujours le contrôle de la localité et d'un petit village côtier. Ils ont creusé des tranchées et établi des positions de défense", a-t-il également affirmé.
Plusieurs habitants ont confirmé la présence des jihadistes dans Qandala.
"Ils sont positionnés en plusieurs endroits du bourg, y compris le bureau administratif, mais ils n'interfèrent pas dans la vie des gens. Quand vous en croisez un dans la rue, il vous salue et poursuit son chemin", a témoigné Abdisalam Dhere, un habitant de Qandala.
Le groupe en question est dirigé par le Somalien Abdulqadir Mumin, un ancien membre des shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui a fait défection au profit du groupe Etat islamique en octobre 2015. Jusqu'à présent, il s'était surtout signalé par des vidéos de propagande diffusées sur internet.
Néanmoins, le département d'Etat américain a inscrit Abdulqadir Mumin en août sur la liste des terroristes internationaux.
Selon plusieurs sources sécuritaire dans la région, l'existence et l'activité du groupe de Mumin s'inscrivent dans un jeu complexe de rivalités claniques propres au Puntland, qui, du point de vue des acteurs locaux, est aussi important que l'appartenance affirmée du groupe à l'EI.
Avec AFP